Comment je me suis mis à la couture...

C'est venue comme une idée un peu folle, de celles qu'on balaie d'un revers de la main, un jour que je surfais comme à mon habitude sur des blogs de tricot/couture. 
"C'est sympaaaa ! Et si j'essayais ? ... Nooon, laisse tomber, j'y arriverai jamais, et je n'aurai pas la patience, je suis certaine que je jetterais tout par terre au bout de 2 minutes..."
C'est une chose d'admirer les ouvrages présentés par toutes ces blogueuses que je lis régulièrement, c'en est une autre que de m'imaginer donner forme à des bouts de tissus.
Et puis tous les jours, j'y revenais, je bavais devant une robe, poussais des exclamations face à un petit short et je me suis mise à rêver (à voix haute) d'une garde-robe presque entièrement confectionnée par mes petites mains.

Mes rêveries ne sont pas tombées dans l'oreille d'un sourd, et hop, Noël passé, qu'est-ce que je trouve au pied du sapin ?

Et oui, il est comme ça mon mari : si j'ai envie de me lancer dans un truc, il m'encourage !
Je me retrouve donc en début d'année avec une machine à coudre. Pas la machine "de ouf" qui te fait 72000 points différents et qui coud toute seule pendant que tu pars boire une bonne tasse de thé bien chaud ; mais pas une machine en plastique non plus : une petite machine de débutante, la toyota SPB15.




Donc voilà, c'est chouette, j'ai une machine... mais je ne sais pas m'en servir et mes premiers contacts avec l'objet sont peu concluants et très énervants : les fils font des gros pâtés, quand ce n'est pas le cas il m'en manque un, et quand enfin j'arrive à résoudre ce problème, impossible de coudre droit.
Et puis il y a l'annonce du déménagement, la recherche du logement à l'étranger, les cartons à préparer... à peine sortie de son emballage, la toyota retourne justement dans son carton et y reste jusqu'en juin.

Pendant tout ce temps je continue de rêvasser sur les blogs de couture. En juin enfin, je me dis qu'il faut que je franchisse le pas: après quelques minutes de recherche sur internet, je tombe sur le site de la mercerie The Wonderland et quelques mails plus tard, la réservation pour un cours d'initiation à la couture est faite.
Deux ateliers de 3h chacun au cours desquels je vais apprendre, en suivant les précieux conseils de Vanessa, les rudiments de la couture à la machine et dont je vais ressortir avec deux ouvrages dont je ne suis pas peu fière, moi, vraie débutante : une housse de coussin et un joli tote bag  que voici :

Et depuis je m'essaie à d'autres petits ouvrage, histoire de me familiariser avec ma machine. 
Des rideaux(en tissu Stockholm de chez Ikea)

 

Des housses de coussins assorties :

Un vide poche (et en cours de confection je me suis maudite d'avoir opté pour un modèle rond : quelle galère pour épingler et coudre les fonds ronds !!)
Le tuto se trouve ici :








 Et puis d'autres tote bags :

 





 un pour mon homme, en format 
 plus mini pour transporter ses lunch box :

un autre plus large pour moi, pour transporter mes tricots en cours et les protéger des poils de mes chiens, toujours prêts à se coucher sur le moindre échantillon de tricot ! (là encore, tout dans le même tissu, pour mes premiers essais j'ai préféré investir moyennement, et j'ai fait de très bonne affaires chez Gotex, à Anderlecht, pendant les soldes !).







 

J'attends la rentrée et encore quelques cours pour me perfectionner et apprendre d'autres techniques, et ensuite c'est décidé : je me lance dans un patron facile pour me fabriquer un petit haut !

5 mois et quelques 900km plus tard...

Le moins qu'on puisse dire, c'est que je ne suis pas "régulière" sur ce blog. Mais comme toujours, j'ai des arguments pour ma défense. Et le premier non négligeable (d'ailleurs c'est l'unique argument que j'aurai à présenter si j'y réfléchis bien), c'est que au cours de ces 6 mois il m'a fallu organiser un déménagement à l'étranger.
Pas super loin non plus, nous sommes juste passés de l'autre côté d'une des frontières nationales, mais ça représente tout de même 900km de distance. La différence culturelle est quasiment nulle; la différence climatique est belle et bien là (900km au nord... le contraire m'aurait curieusement mieux convenu...).

Un déménagement à organiser quand ton homme n'est jamais là, c'est beaucoup de travail et surtout la raison principale pour laquelle j'ai pas mal délaissé mes aiguilles et mes pelotes.

Mais ça y est, nous sommes enfin installés, la maison est cosy, tout le monde a bien pris ses marques, et moi je reprends mes aiguilles.

J'ai un peu menti en disant que je les avais délaissées , car si mon rythme de tricot était certes moins intense, j'ai tout de même réussi à finir le fameux pull au point de godron dont je parlais dans mon article précédent. Je l'ai assemblé fin janvier. Ensuite il m'a fallu 3 mois pour aller acheter un morceau de ruban, et encore un mois pour le coudre sur le col.
Mais voilà, ça y est : je l'ai complètement terminé il y a 15 jours, et voici le résultat :

On notera bien des imperfections, surtout, surtout surtout, au niveau du col : 

 Devant ça passe encore.





Derrière c'est terrible :
 

Je n'ai pas réussi à répartir les mailles de façon régulière sur mon encolure ; du coup sur la fin de la couture, je n'avais plus assez de maille. Le résultat, très laid, fait que mon encolure tire vers la droite, entraînant avec elle la fente du dos.
Vous l'aurez compris : coudre la bande d'encolure sur le pull assemblé a véritablement relevé du défi pour moi et quand je regarde mon pull, même si je suis fière d'avoir pu mener mon premier ouvrage à bien toute seule, sans personne pour m'aider, me montrer, me conseiller, je ne vois que ce col asymétrique qui fait partir mon pull de travers ! Le massacre, pas d'autre mot... mais c'est mon premier pull. Mon PREMIER PULL !! Alors je suis quand même heureuse. Tout en me disant que pour le prochain pull il serait peut-être bon que j'apprenne à relever les mailles, histoire de tricoter directement mon col sur mon ouvrage assemblé.

N'étant pas du genre à m'avouer facilement battue, j'ai depuis entamé une tunique tube, d'après le magazine "Je me lance" de Bergère de France. Un ouvrage tout simple, puisqu'il s'agit de deux long rectangle tout en jersey à assemble en ne laissant que le passage des bras... oui mai voilà, ne faire que du jersey endroit, ça me lasse.
Alors j'ai mis cet ouvrage de côté et j'ai fait une petite couverture bébé, terminée la semaine passée :

Je me suis inspirée de ce modèle.
Et puis finalement, j'ai voulu la modifier un peu, en faisant s'alterner à l'intérieur du cadre en point de riz des carrés en jersey endroit et envers. 

J'aime assez le résultat, mais j'ai choisi un fil peut être un peu trop fin pour la taille de mes aiguilles (4 1/2), voulant obtenir une couverture légère pouvant être utilisée cet été, et du coup je me retrouve avec des mailles un peu lâches. On verra ce qu'en dira l'amie à qui je compte l'offrir.

Enfin, comme je n'ai pas encore envie de reprendre le jersey de mon pull tube, je viens d'entamer ceci :

un petit pull carré sans manche, le modèle 23 du catalogue 86 printemps été de Phildar. J'ai réussi à trouve le fil préconisé, le granité, qui n'est plus présent sur le site de Phildar, sur un autre site.
 C'est un fil fantaisie qui donne beaucoup de relief au tricot, sympa à tricoter.

Sur les photo la couleur ne rend comme bien souvent pas justice à ce très beau rouge bordeaux. Le point fantaisie est en mailles liseuses. J'espère que le résultat sera chouette :)

Voilà voilà pour les derniers ouvrages assemblés ou en cours !
A bientôt pour de nouvelles petites mailles :)

Quoi de neuf ??

Ouh là, ça fait plus de deux mois que je n'ai rien posté ici, mais ce n'est pas pour autant que mes aiguilles n'ont pas travaillé.
Reprenons au fameux bonnet XXXXL: je l'ai finalement détricoté, et je me suis fait un charmant petit bonnet ajouré, que je n'ai hélas pas encore pris en photo, mais dont je ne suis pas peu fière :)

Suite à ça, j'ai commencé un pull au point de godron; j'ai terminé en tout début de mois le dos, non sans difficultés puisqu'il s'agit d'un modèle Phildar avec le dos fendu; sauf que la fente descendant vraiment trop bas pour moi, pour pouvoir le porter plus facilement, j'ai décidé de la commencer plus haut. Oui mais voilà : ça voulait dire aussi reprendre toutes les diminutions des manches raglan pour les réadapter sans la fente. Ça peut paraitre simple comme ça, mais pour une tricoteuse débutante, je peux vous assurer que ce fut une source de tracas.
Pour simplifier les choses, je me suis noté sur une feuille libre rang par rang ce que je devais faire, et j'ai coché mes instructions à chaque rang tricoté ! Un peu ennuyeux certes, mais j'ai vraiment envie de mettre toutes les chances de mon côté pour mon premier pull, histoire de ne pas me décourager et ne pas remiser à jamais mes pelotes et mes aiguilles au cellier.

 Hier j'ai commencé le devant de ce pull, je mettrai quelques photos dès que j'aurais un peu avancé mon ouvrage.

C'est tout me direz-vous ?
Et non ! Car figurez-vous que toutes mes copines qui se sont allègrement moqué de moi lorsque je me suis mise au tricot sont désormais sur une liste d'attente pour que je leur confectionne qui une écharpe, qui un bonnet, qui des mitaines, etc... Comme quoi mon activité "de mamie" leur convient finalement très bien!
Voici quelques photos du snood et du bonnet que j'ai tricoté pour une amie:

 

   Le snood est le modèle 39 du magazine "Je me lance" de chez Bergère de France, tricoté avec un fil tout coton, la demoiselle ne supportant pas la laine qui "gratte", en point de riz, point mousse et point fantaisie.


Le bonnet est lui une adaptation du modèle 14 du même catalogue "Je me lance" de Bergère de France, tricoté en laine Barisienne. Je l'ai un peu rallongé, j'ai rajouté environ 4 cm de côtes 2/2, et je lui ai tricoté un petit nœud en jersey à coudre dessus pour un petit coté fantaisie.
 


 
Bon j'ai voulu tenter un petit effet tout en haut du bonnet, effet râté puisque ça a fait apparaître deux rangs bien moches; heureusement, mon amie étant grande, il y a peu de chances pour que des personnes s'aperçoivent de ce détail disgracieux...

Sur ces photos, je retourne à mon pull: je rentre de 10 jours de vacances à l'étranger pendant lesquels je n'ai pas pu tricoter et je dois reconnaitre que ça m'a manqué. Ca y est, le virus du tricot semble m'avoir contaminée ;)

A très bientôt !

Ratage numéro 1 : le bonnet "elephant man"

Bon il fallait bien que ça m'arrive, je ne pouvais pas me lancer comme ça dans le tricot en partant de rien et ne rencontrer que le succès dans toutes mes réalisations ! Mais comme j'ai décidé d'être honnête sur ce blog au sujet de mon apprentissage, je vous montre mon premier gros ratage :

Ceci était censé être un joli petit bonnet pour ma petite tête, oui oui !!
Autant vous dire que lorsque j'ai voulu le resserrer, je me suis aperçue que je pourrais à la limite m'en servir pour des soirées en amoureux, où nous partagerions le même couvre-chef, mon cher et tendre et moi-même, ou comme d'un tour de cou en ne le resserrant pas et en cousant les deux extrémités ensemble...
Certes, j'ai cherché ce résultat calamiteux, je l'avoue : il me fallait un bonnet pour compléter ma panoplie mitaines/écharpe, mais comme aucun des modèles que j'ai pu trouver ne me convenait, j'ai tout simplement décidé de faire un mixte de plusieurs modèles, avec évidemment des fils de qualités différentes, tricotés avec des aiguilles de tailles différentes. Au moyen de très compliqués calculs mathématiques que j'ai fait faire à mon homme (huhu), je me suis lancée, persuadée d'avoir le nombre de mailles parfait pour un petit bonnet qui épouserait parfaitement mon crâne... pas de diminution, évidemment, à quoi bon ?
Et voilà : 65cm de tour de tête, qui dit mieux ?!

Bon je me marre, mais j'ai quand même un peu la quinte de devoir tout détricoter pour recommencer ; parce que oui, je vais recommencer : il me faut mon bonnet pour compléter ma panoplie pour travailler cet hiver dehors et je vais me le faire. Je suis têtue ^^

Dommage j'avais envie de me lancer dans une réalisation un peu plus compliquée (un pull, ouh lala!), mais comme j'ai peur, par inexpérience, d'abandonner certains ouvrages si je me lance dans plusieurs projets en même temps, je vais devoir repousser la confection de mon petit pull :(

A bientôt, pour quelque chose d'abouti je l'espère ;)

Quand un livre vous plombe...

Bon j'ai laissé ce blog avec un challenge en suspens, et force m'est de constater aujourd'hui que je n'ai pas été en mesure de le tenir : mon écharpe n'est toujours pas terminée et pour dire la vérité, je n'en suis qu'à une douzaine de centimètres de tricotés sur la seconde partie, je suis donc loin d'en voir la fin.

Qu'est-ce qui a bien pu me tenir loin de mes aiguilles ?  Mes pages de scrap dans un premier temps. J'en avais vaguement parlé il me semble dans mon dernier article, je suis en train de scraper les photos de mes voyages de l'année, et je suis enfin arrivée au dernier en date, celui de juin, pour lequel j'ai sélectionné pas moins de 74 photos, ce qui me laisse pas mal de pages à travailler devant moi.

Mais surtout la semaine dernière j'ai dévoré le dernier roman de John Irving, A moi seul bien des personnages, et le terminer m'a plongée dans une espèce de mini-crise bien familière. Il y a deux auteurs contemporains, que j'adore, dont je dévore les livres, qui provoquent cet état en moi lorsque je referme leurs livres : John Irving, et David Lodge. Ils ont en effet cette faculté à m'attacher si fortement à leurs personnages qu'il m'est difficile, une fois le livre fini, de sortir de leur univers et de me dire que je ne participerai plus, par l'intermédiaire de la lecture, à leur vie, leur quotidien, leurs amours, aux incidents auxquels ils doivent faire face... et je reste là pendant plusieurs jours à retourner en moi ce que je viens de lire, encore et encore, à revivre ces émotions qui m'ont étreintes pendant la lecture.
Après avoir fini certains livres, il m'arrivent de les poser dans ma bibliothèque à peine quelques minutes sitôt la dernière page tournée et d'en choisir dans la foulée un autre que j'entame sur le champs.  Mais pour les livres de John Irving et de David Lodge, il me faut quelques jours pour les digérer, pendant lesquels mes pensées retournent vers leurs personnages à la moindre occasion.
C'est dans cet état de transition que je me trouve actuellement et mes aiguilles en pâtissent...

Quelques mots sur A moi seul bien des personnages : le narrateur, un écrivain d'une soixantaine d'années, revient sur sa jeunesse passée dans un théâtre amateur, jeunesse au cours de laquelle il prend très vite conscience de ce qu'il appelle lui-même ses "béguins contre nature" pour son beau-père Richard, pour la mystérieuse bibliothécaire aux petits seins Miss Frost, ou encore pour son camarade de classe lutteur Kittredge. Il nous raconte ensuite comment il a assumé sa bissexualité, tantôt avec des hommes, tantôt avec des femmes, ou encore avec des transexuels, en Europe d'abord pendant ses études, puis de retour aux Etats-Unis, à une époque ravagée par le sida.
 C'est beau, c'est drôle, c'est cru, c'est triste... et c'est surtout un magnifique livre sur la tolérance, pour ne pas coller d'étiquette, comme le demande Miss Frost, la bibliothécaire, à son jeune ami William.

A lire absolument.

Echarpe point de riz

Voici ce que j'ai en cours depuis une semaine :

Vos l'aurez deviné, il s'agit de l'écharpe qui accompagnera mes petites mitaines, présentées ici même la semaine passée.

Je la fais également au point de riz, mais avec une laine un peu plus épaisse que celle des mitaines (partner 6 de Phildar contre partner 3,5), et avec des aiguilles n°5. Je n'avance pas vite, je n'ai fait que 70 cm de long - je dois la faire en deux parties de 75cm - je ne suis donc pas encore à la moitié; mais à ma décharge, je m'ennuie un peu avec ce tricot : je rêve de pulls en tout genre, j'ai très envie de sauter les étapes, et du coup je passe pas mal de temps à regarder des modèles sur internet ou sur des revues entre deux rangs de mailles !

Alors je vais me mettre un peu la pression : on dit qu'il faut absolument que je vous la présente ici, la semaine prochaine, terminée ! Challenge accepted !

Alors hophophop, à mes aiguillles !

En exclusiité mondiale : mes mitaines !

Lucky you qui est tombé au hasard de ta navigation sur mon modeste blog et qui découvre donc avant même que je les porte mes petites mitaines au point de riz ! 

Quinze jours de tricot, entre le travail et mes heures de scrap (j'avance doucement mon carnet de voyage reprenant les étapes de nos trois grands voyages de l'année écoulée), et enfin la satisfaction de voir ma seconde réalisation terminée : j'ai le big smile, alors que je sais que mes mitaines sont toutes pourries à côté de ce que j'ai pu voir sur d'autres blogs ou forums (mitaines avec torsades ou ajourées par exemple).

Et du coup, je profite de cet enthousiasme pour continuer à monter mes mailles, et j'attaque dès ce soir l'écharpe qui accompagnera mes petites mitaines au point de riz ! 
A suivre donc, pour découvrir l'ensemble au complet...